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Notre réseau, éminemment conscient de l’urgence climatique, se mobilise pour le développement durable. Temps de réflexion et d’action, la matinée du 5 avril 2019 confirme la place des centres sociaux comme véritables acteurs de la transition écologique.

Cette matinée a rassemblé plus de 90 personnes : directeur.rices, administrateur.rices, animateur.rices, coordinateur.rices, habitant.es, bénévoles et partenaires institutionnels – Métropole de Lyon, CAF – représentant pleinement la diversité des centres sociaux. En tout ce sont 37 centres sociaux qui se sont mobilisés, soit plus de la moitié du réseau du territoire du Rhône et de la Métropole de Lyon.

L’objectif de la rencontre était double. D’une part, faire (re)découvrir les actions que mettent déjà en place les centres sociaux et d’autre part inspirer d’autres à s’engager dans cette dynamique. Trois constats ont émergé de ce temps de rencontre : il est possible d’amorcer une dynamique de changement grâce à des projets à la fois simples et innovants ; la conscientisation des enjeux du développement durable n’est pas imperméable aux préoccupations des quartiers populaires ; et ces initiatives émergent bien souvent des habitants eux-mêmes.

A l’occasion, un kit de mobilisation a été distribué à chaque participant.e. Ce kit – disponible dans notre « Boîte à outils » – a été conçu pour inviter les centres sociaux à déployer des actions en vue de la Quinzaine du développement durable que coordonne la FCSR – du 1er au 15 juin. On pouvait y retrouver des fiches-action, une charte graphique commune ou encore le livret « Tour d’horizon des initiatives développement durable des centres sociaux de la Métropole de Lyon »). Ce kit met ainsi à disposition des ressources facilement mobilisables par les centres sociaux pour donner vie et visibilité à leurs projets à visée écologique.

Lors d’un temps en format atelier, chacun.e a pu échanger plus précisément sur les projets DD qui les intéressaient avec celles et ceux qui les ont portés, les ont accompagnés ou continuent à les faire vivre. Ces ateliers ont eu pour objectif d’évoquer concrètement des expériences convaincantes en matière d’éco-citoyenneté. Ainsi, il n’était pas rare d’entendre des questions, des réponses ou encore des conseils précis et réalistes : « Faites goûter et partagez vos recettes, ça marche à tous les coups ! » « Nous, on distribue des plantes aromatiques pour que chacun reparte avec quelque chose. » « Quelles lingettes utilisez-vous ? » « Comment répartir les récoltes de façon juste ? » « Dans un jardin permacole, il faut faire des lasagnes ! Des couches successives de bois, de paille, de branchage et de compost. »

Les témoignages fusent, les questions et les idées se croisent. Finalement, ce flot d’initiatives a généré un élan d’étonnement optimiste. Les centres sociaux ont pu mesurer la réussite de leurs projets, leur capacité à fédérer, à tisser du lien social et à impliquer les habitants du quartier dans des enjeux bien plus vastes.

« On a lancé ce projet mais on ne savait pas si ça allait marcher. Au final c’est les adhérents qui nous recontactent d’eux même pour nous demander quand aura lieu la prochaine rencontre et en proposant des idées »

Une chose essentielle ressort de chaque atelier : le principe de « faire soi-même » est un réel vecteur de prise de conscience et de changement. Et d’ailleurs si l’on voulait résumer :

« Un projet ne peut fonctionner que si il est impulsé par les habitants »

Suite à ces échanges stimulants, Bruno Charles, vice-président en charge du développement durable à la Métropole, a pris la parole. Il a exprimé son souhait de rapprocher l’éducation populaire et l’éducation à l’environnement. Souhait aujourd’hui exaucé en partie grâce aux centres sociaux qui rendent possible la rencontre entre ces deux univers. En effet, ces espaces prouvent que les quartiers dits populaires sont tout aussi parties prenantes des préoccupations environnementales. Il considère que le collectif est indispensable à la construction d’un projet et d’un avenir.

« On ne peut pas se construire en tant qu’individu si on n’entre pas dans un projet collectif »

Ainsi, le travail des centres sociaux, qui rassemblent chaque jour des personnes d’horizons différents, participent activement à la construction d’un avenir écologiquement soutenable.

La rencontre s’est ensuite prolongée par l’intervention de Nicolas Fieulaine, chercheur en psychologie sociale, sur la question « précarité et développement durable : des temporalités inconciliables ? »…


Retrouvez l’article qui lui est dédié ici !

Autour de cette matinée gravitaient des idées fortes et fédératrices : pouvoir d’agir, lien social, éco-citoyenneté, inventivité… Et vous savez quoi ? Ça fonctionne !

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